Marcel MILLION, retraité, ancien monteur-régleur en reprise chez DAYOT à Magland
Médiathèque (photothèque, sonothèque, vidéothèque)
Identifier:
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Description
C'est à Domancy que je rencontre Marcel MILLION. C'est une amie qui m'a mise en contact, en me précisant qu'il est intarissable sur le sujet du décolletage.
A sa manière, Marcel est une exception. A une époque où les salariés changent fréquemment d'employeur pour améliorer leurs conditions salariales, Marcel fait «40 ans dans une même usine»: DAYOT à Magland, une entreprise aujourd'hui fermée que j'avais photographiée quelques mois avant, telle une prise de note.
Marcel commence à travailler à l'âge de 14 ans. « Cela ne me plaisait pas de travailler dans le décolletage, mais dans ce temps, qu'est ce que vous vouliez faire comme boulot ? Par contre, ça me plaisait de faire les plans des pièces que l'on apprenait à l'École d'Horlo. »
De 1964 à 1966, il est apprenti et suit des cours à l'École d'Horlogerie. Mais être tourneur-fraiseur, «ça monte un peu à la tête...» Et ainsi il est embauché comme monteur-régleur en reprise chez le grand-père DAYOT qui à l'époque était spécialisé dans les vis et les écrous. Marcel réglait des machines qui pouvaient tourner jusqu'à 2 ou 3 mois pour fabriquer de 150 000 à 200 000 pièces.
A ses débuts «c'était la vie de famille» dans l'entreprise. Et puis elle a été rachetée, à plusieurs reprises : « il y a eu 3-4 patrons... ils ont tous pris la porte ! ». Les effectifs ont diminué, passant de 30 salariés à son arrivée à une douzaine à sa retraite en 2006. Lorsqu'il y avait trop de travail, les intérimaires venaient renforcer l'équipe.
Nous passons en revue des pièces sur lesquelles il a travaillé et qu'il a gardées : un bouchon de cocotte minute, des pics de herche, des pièces de climatisation de voiture «faites avec des métaux venant d'Allemagne qui faisaient des fils quand on les décolletait», des gonds de porte, et d'autres dont il ne connait pas l'usage.
Photographie issue de l'enquête et l'exposition « Portraits du décolletage » de Caroline HOUAL
En diaporama, l'objet représentatif qu'a choisi Marcel MILLION: sa médaille d'argent du travail, et l'article publié à l'occasion de la remise officielle de celle-ci.
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