Eglise au Chef-lieu à Marcellaz
Médiathèque (photothèque, sonothèque, vidéothèque)
Type/Variété
Patrimoine religieux
Identifier:
169_mar_rel
Description
L'église Saint Maurice de Marcellaz est réalisée dans le style néo-classique dit "sarde" et est en forme de croix latine.
Usage / Utilisation
Les habitants de Marcellaz ont eu beaucoup à souffrir des différentes invasions des Genevois et des Bernois, en 1589 ceux-ci envahirent le Faucigny et l’église de Marcellaz fut profanée et la chapelle rurale de Saint-Denis, située sur les confins de Contamine au-dessus de Lossiège (l’Haut-siège) fût détruite.
Lors de la visite pastorale de Saint Francois de Sales à Marcellaz (entre 1604 et 1618) il est fait mention des chapelles dans l’église dont le saint patron était déjà Saint-Maurice, l’une sous le vocable de Saint Claude (sous la responsabilité de la famille Goudard) et l’autre sous le vocable de Saint Antoine sous la responsabilité de la famille Genatton.
La cure possédait un « Livre des âmes » : généalogie paroissiale tenue par les curés depuis le 17° siècle.
En juin 1716 la cure et l’église furent incendiées et c’est les Barnabites de Contamine qui ont financé la restauration.
Ces réparations furent très longues si bien qu’en 1720 lors de la visite pastorale de Monseigneur de Rossillon la toiture de la cure n’existait pas encore. Monseigneur invita les habitants à la couvrir de chaume, ce qu’ils firent.
A cette époque l’église était très petite, elle correspondait à la sacristie actuelle (qui devait être le chœur) et orientée vers le levant : perpendiculairement à la route (voir la Mappe Sarde de 1733).
En 1775, le conseil décide de l’achat d’une cloche d’un poids de 162.25 kg, celle-ci sera fabriquée par une fonderie renommée à Genève.
En 1792, au moment de l’invasion des troupes françaises, cette cloche est enlevée du clocher et cachée au lieu-dit «Prés Baillard » non loin de l’église. Hélas cette cloche ne fût jamais retrouvée et a sans doute été transformée en canon.
En 1798, le maître fondeur Jean-Daniel Dreffet de Genève fabriqua la plus grosse cloche qui est installée actuellement.
Le moyenne cloche a été fondue par la fonderie Paccard à Annecy-le-Vieux et la petite cloche a été fondue également par la fonderie Paccard en 1915.
L'église a été détruite suite à un violent incendie puis reconstruite entre 1851 et 1854 dirigée cette fois vers le nord.
En 1853, le curé Dupraz continua les travaux de l’église : Les frères Gualino du Piémont avaient terminé l’autel de la Sainte Vierge. Les frères Saulnier de Bonne bâtirent la sacristie. En 1855, pour le prix de 95 francs, un tableau de Saint-Maurice fut peint par Pauthex de Saint-Jeoire.
La grande et la petite chaire furent placées par Joseph Pfister de Bonne pour le prix de 200 et de 62 francs.
En novembre 1858, le maître autel en marbre de Carrare, d’une valeur de 1660 francs fut posé au chœur par les soins des frères Magny de Saint-Jeoire.
En 1916, le cimetière qui était disposé autour de l’église a été déplacé à son emplacement actuel au lieu-dit «Les prés Baillard ».
En 1919, le monument aux morts a été commandé et fût installé proche de l’entrée de l’église.
Dans les années 1920-1925, le curé Peillex, originaire de Vinzier, avait reçu un héritage qui lui permit de faire un don à la paroisse de Marcellaz, en faisant installer un carillon. Celui-ci est composé de 6 cloches.
Les 3 grosses cloches initiales représentent les notes : DO, FA et SOL. Les six cloches du carillon représentent les notes LA SI DO RE MI FA. L’ensemble des neuf cloches forme donc une octave.
Le premier carillonneur fut le curé Peillex lui-même, musicien confirmé il avait acheté les instruments de musique nécessaire à la création de la première fanfare de Marcellaz, puis il transmit son savoir à Jean Chapuis qui l’a transmis à son tour à son fils Bernard (ancien maire de Marcellaz) qui joue à l’occasion de certaines fêtes calendaires.
Le carillonneur devait taper sur des touches en bois d’un mètre de long pour sortir des notes, en prenant en compte l’intensité de la frappe et de la cloche depuis le carillon fût électrifié en 1992 par la maison Paccard et le clavier se trouve dans la sacristie.
Le clocher a été incendié un jour d’orage en 1975. Il a fallu attendre 1977 pour que la toiture de l’église soit à nouveau saine. C’est l’architecte de Bonneville : Monsieur Chatel, qui s’est occupé de la rénovation à l’identique. Il a été même commander les ardoises dans les ardoisières de Trélazé en Maine-et-Loire. Et il a commandé les clous dans une tréfilerie dans le centre de la France.
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