Veillée en francoprovençal autour du travail de la laine et du lin - Les Villards-sur-Thônes - 20 avril 1990 – Partie 2.
Médiathèque (photothèque, sonothèque, vidéothèque)
Type/Variété
Enregistrement audioIdentifier:
FVTMB-17Description
Cette cassette audio provient du fonds d’archives sonores constitué au fil des années par le groupe des Patoisants du Val de Thônes (membre de la fédération Lou Rbiolon).Une partie des cassettes a été transmise par Michel BIBOLLET, actuel président du groupe, et l’autre par Ida MERMILLOD-GROSSEMAIN née SYLVESTRE-GROS-MAURICE (1929-2021), habitante des Villards-sur-Thônes et auteure de nombreuses publications sur la langue francoprovençale.
Il s’agit ici de la seconde partie de l’enregistrement d’une veillée autour du travail de la laine et des textiles végétaux dans le Val de Thônes. L’orateur, François SYLVESTRE, s’exprime en francoprovençal.
La première partie de cette soirée figure sur une autre cassette, inventoriée en FVTMB-16. Le début de l’enregistrement (soit l’intégrale de la face A) figure également sur la première cassette.
Face A
A.1- Le lavage des draps de laine après le foulage (incomplet, voir FVTMB-16).
A.2- « lainage » et la particularité des draps de Bonneval. L’utilisation des cardères pour créer le duvet des draps de Bonneval, et la difficulté qu’ont les machines modernes à obtenir le même résultat que les cardères sur les draps de Bonneval.
A.3- Le « rasage », pour égaliser la peluche du tissu. Cette opération était faite autrefois avec de grands ciseaux, avant l’apparition au XIXème siècle d’une machine à rasoir rotatif.
A.4- La teinture. Le drap de Bonneval n’est pas teint : la couleur est donnée en combinant des laines de diverses couleurs naturelles.
A.5- La dentelle au crochet, utilisée pour le costume traditionnel comme pour confectionner les dentelles vendues par les colporteurs. L’orateur fait circuler dans le public des exemples de dentelles anciennes.
A.6- La tapisserie, généralement faite pour être vendue, peu d’exemples ont été conservés localement. Un modèle de tapisserie datant d’environ 1895 et fait en milieu scolaire, a été conservé aux Villards. Il contient les signatures des élèves qui l’ont réalisé. La différence entre dentelle et tapisserie.
A.7- La confection des couvertures en laine.
A.8- La fabrication artisanale de la corde et de la ficelle. La disparition du métier de cordier, quelque peu revitalisé au moment de l’Occupation. Après-guerre, les cordes étaient achetées à Annecy auprès de l’entreprise RINGOT BERNARD. D’autres corderies existaient dans l’Isère. L’orateur cite les trois derniers cordiers de Haute-Savoie, actifs jusqu’en 1965 environ : Claude PAVINET de Faverges, Gaston LAYDEVANT de Saint-Félix et Pierre CANOVA de Rumilly.
La préparation de la matière première (autrefois, le chanvre) qui sert à faire les cordes et la technique de fabrication des cordes. Dans la fabrication des cordes, le remplacement progressif du chanvre par du coton, puis par du raphia et enfin par des matières plastiques.
A.9- L’utilisation de la paille dans la fabrication de différents objets.
Face B
B.1- Des personnes présentes dans la salle, certaines âgées de 90 ans ou plus, échangent autour du sujet de la soirée. Elles évoquent leurs souvenirs familiaux liés aux métiers à tisser, au travail du lin et du chanvre…
B.2- Poursuite des échanges avec la salle. Les différents genres de tissus sont évoqués. La différence entre le travail de la laine et du coton.
B.3- Les échanges, jusque-là en francoprovençal, passent en français. Évocation des différentes manufactures annéciennes, notamment celle qui fabriquait des vêtements militaires et se trouvait à l’emplacement actuel de Bonlieu. La cassette s’achève avec quelques courts échanges, à nouveau en francoprovençal.
